Le carrelage azulejos constitue des carreaux de faïence qui se distinguent par sa peinture à la main et son émail. En général, il sert pour la décoration des façades des maisons et leur intérieur. Le mot « azulejo » provient du mot arabe « Al-zuleij », dont la signification est la petite pierre polie.

La véritable origine du carrelage azulejos

Au 13e siècle, les Maures ont importé des azulejos en Italie, en Flandre et en Espagne. Pourtant, ils n’arrivent au Portugal que deux siècles plus tard. Lors du voyage du roi Manuel I en Espagne, il a remarqué les azulejos, dans le palais de Saragosse et de Séville. Après son voyage, il choisit la décoration des murs de son palais, en 1503. Depuis cette époque, des fabriques sont apparues au Portugal, avec des techniques évoluées progressivement.

À la suite du tremblement de terre de 1755, on a connu un développement phénoménal de sa production, grâce à l’industrialisation. Cependant, ils pouvaient s’acheter à un prix très abordable, pour la reconstruction rapide de Lisbonne. À partir de cette période, toutes les façades, les églises et les bâtiments commerciaux sont recouverts des azulejos.

Au 17e siècle, les régions orientales ont été influées par les carreaux blancs et bleus, qui devenaient courants au Portugal. Au 18e siècle, ils sont très prisés au Brésil pour la protection des maisons contre l’humidité et la chaleur.

L’étymologie du mot « azulejo »

Il s’agit d’un mot dérivé de l’arabe « al zulaycha », signifiant «  petite pierre polie ». Cela n’a rien à voir avec le mot azul qui signifie bleu. La couleur fréquente en bleu des azulejos constitue un pur hasard. Historiquement, les premiers azulejos en 13e siècle, en Espagne, étaient plutôt jaunes, bruns et verts.

À l’origine, l’objectif principal de la petite pierre polie était la reproduction des mosaïques romaines et grecques par le Proche-Orient et l’Afrique du Nord. En réalité, il ne s’agissait pas de l’assemblage des morceaux de marbres polis, mais plutôt des carreaux de faïence colorés. Certes, le polissage des marbres importés est plus difficile par rapport au découpage et à la fabrication d’un carreau émaillé.

Au Maroc, on peut rencontrer un grand nombre de « zelliges » qui constitue une mosaïque de morceaux de faïence colorés. Elles recouvrent aussi bien les murs que les sols.

L’origine millénaire des carreaux orientaux

Les carreaux émaillés proviennent de la Mésopotamie et de l’Égypte. 2620 av. J.-C., le Pharaon Djéser a construit une pyramide avec l’aide de l’architecte Imhotep, à Saqqarah. Toutes les galeries, qui conduisaient dans la chambre funéraire, ont été recouvertes des carreaux vitrifiés de couleur verte. Ils étaient également équipés des lignes jaunes, en vue de l’imitation des tiges de papyrus. Aussi, l’émail opaque constitue une découverte millénaire.

Durant l’Antiquité, la céramique ainsi que sa couverture en émail opaque devint exclusive aux régions orientales, après sa disparition en Égypte. Pourtant, elle n’était pas connue dans le monde gréco-romain. Ce dernier n’utilisait que :

  • Des mosaïques
  • Des stucs
  • Des peintures sur de l’enduit frais, que l’on appelle notamment « fresque »